120 000 publications Instagram mentionnent le duo bicarbonate de soude et citron, mais le chiffre qui inquiète, ce sont les signalements de brûlures recensés par les dermatologues au fil des mois. Tandis que les réseaux sociaux célèbrent ce cocktail comme un secret miracle pour la peau, la réalité clinique, elle, s’assombrit.
Quand on mélange le bicarbonate de soude et le citron, on ne joue pas seulement l’apprenti chimiste : on bouleverse aussi l’équilibre fragile de la peau du visage. Le bicarbonate de soude, sous ses airs inoffensifs, agit comme un abrasif. Il polit la surface, élimine les résidus, mais ne s’arrête pas là : il bouscule le pH cutané, déstabilise le film hydrolipidique qui protège la peau des agressions et de la déshydratation. La barrière naturelle se fissure, le confort s’érode.
Quant au citron, sa réputation s’appuie sur la vitamine C et son pouvoir éclaircissant. Cependant, appliqué sur le visage, il devient vite un allié capricieux. Son acidité, combinée à celle du bicarbonate, s’intensifie et peut provoquer des brûlures, parfois nettes, surtout sur une peau déjà fragilisée ou sensibilisée par des soins précédents.
En surface, la peau peut sembler plus nette. Mais au fil des applications, le déséquilibre s’installe : le bicarbonate de soude perturbe la flore microbienne protectrice, et l’acidité du citron ouvre la voie aux réactions inflammatoires. Petit à petit, la barrière cutanée s’effrite et la peau devient vulnérable aux agressions extérieures.
Voici les risques les plus fréquemment observés :
- Le pH cutané s’éloigne de sa zone de confort, ce qui favorise sécheresse et rougeurs.
- Le film hydrolipidique s’affaiblit, exposant la peau aux polluants et aux irritants.
- La flore cutanée se raréfie, laissant place aux bactéries et aux inflammations.
Bicarbonate de soude et citron : que se passe-t-il vraiment sur la peau du visage ?
La promesse est séduisante : un teint lumineux, une peau purifiée. Mais la réalité est moins flatteuse. Utilisé comme exfoliant, le bicarbonate débarrasse la peau de ses impuretés, mais sa nature alcaline rompt l’équilibre acide naturel du visage. Résultat : la peau perd sa souplesse, se fragilise, et les irritations s’installent. Le citron, quant à lui, attire pour sa capacité à atténuer les taches pigmentaires. Mais son acidité, surtout lorsqu’elle s’ajoute à l’action du bicarbonate, peut déclencher des réactions sévères. Plusieurs cas de brûlures ont été constatés après seulement quelques essais, en particulier chez les personnes à la peau fine ou sensible.
- Le pH cutané se dérègle, la peau se dessèche et des rougeurs apparaissent.
- Le film hydrolipidique s’érode, la peau se retrouve démunie face aux agressions extérieures.
- La flore cutanée s’amenuise, les bactéries indésirables prolifèrent.
Les bienfaits souvent avancés : mythe ou réalité ?
On lit partout que ce duo magique contrôle le sébum, rend la peau plus nette, gomme les taches et lutte contre l’acné. Sur une peau grasse, le bicarbonate de soude peut offrir une sensation de propreté immédiate grâce à ses grains exfoliants, tandis que le citron promet d’éclaircir les irrégularités.
Mais quand on regarde les études, le bilan est loin d’être à la hauteur des promesses. Le bicarbonate, utilisé occasionnellement, peut certes rafraîchir la peau, mais il ne traite pas l’acné de façon durable, n’améliore pas la cicatrisation et ne ralentit pas l’apparition des rides. Le citron, lui, peut atténuer certaines taches à court terme, mais il ne transforme pas la texture de la peau ni ne fait disparaître les cernes. Sur les peaux sensibles ou sèches, l’irritation domine souvent le résultat espéré.
Selon le type de peau, les effets constatés sont très variables :
- Peaux grasses : sensation de netteté et matité, mais effet de courte durée.
- Peaux sèches ou sensibles : rougeurs, démangeaisons et inconfort sont fréquents.
- Taches brunes et cernes : résultats très inégaux, avec un risque de brûlure accru.
Pour tenter d’adoucir l’action du bicarbonate, certains l’associent à du miel, de l’huile de coco ou de l’aloe vera. Mais sur une peau délicate, la vigilance reste de mise. Des alternatives plus douces existent, à privilégier pour ceux qui veulent prendre soin de leur visage sans risquer l’irritation.
Quels sont les risques et effets indésirables à connaître avant de tester ?
L’application régulière de bicarbonate de soude ou de citron sur le visage n’est jamais un geste anodin. Le bicarbonate, souvent choisi pour son effet purifiant, dérègle rapidement le pH naturel et affaiblit la barrière protectrice. Résultat : irritations, tiraillements, démangeaisons ou même eczéma peuvent survenir, surtout chez les peaux sensibles ou sèches.
Le citron, de son côté, doit sa popularité à sa concentration en vitamine C, mais son acidité peut provoquer des brûlures, particulièrement en association avec le bicarbonate. Ajoutez à cela une exposition au soleil après application, et la photosensibilité se manifeste : taches pigmentaires, inflammations, réactions cutanées imprévues.
Voici les principaux risques recensés par les spécialistes :
- Altération du pH : la flore protectrice s’affaiblit, la peau se fissure facilement.
- Irritation : rougeurs, sensations de picotement, inconfort, surtout sur les épidermes fins ou matures.
- Photosensibilisation : après application, l’exposition solaire multiplie les risques de taches.
- Brûlures : la combinaison citron et bicarbonate peut provoquer des lésions, surtout sur une peau déjà sensibilisée.
Les dermatologues déconseillent tout usage quotidien de ces ingrédients sur le visage, même chez les personnes qui n’ont pas de problème de peau particulier. Les soins cosmétiques testés et adaptés à la physiologie cutanée restent la meilleure option pour préserver l’équilibre du visage à long terme.
Alternatives douces et conseils pour une routine visage plus sûre
Pour celles et ceux qui préfèrent les soins naturels, il existe d’autres options, bien plus respectueuses de la peau. Le miel, par exemple, est un allié précieux : il hydrate, apaise et favorise la réparation. Une simple couche de miel pur appliquée en masque pendant dix minutes suffit à calmer les tiraillements et à soutenir la cicatrisation.
Le gel d’aloe vera, riche en polysaccharides, offre une hydratation légère tout en préservant la souplesse de l’épiderme. Appliqué après une exposition au soleil ou pour apaiser une irritation, il agit comme un bouclier réparateur. Côté huiles, coco et olive apportent confort et douceur, parfaites pour renforcer les peaux sèches ou matures.
Pour exfolier sans agresser, préférez les flocons d’avoine ou le sucre blond, mélangés à une huile végétale. Cette combinaison nettoie en douceur, sans perturber le film hydrolipidique. Pour celles et ceux qui recherchent une action plus ciblée, les actifs comme l’acide glycolique, l’acide salicylique ou la vitamine C, utilisés avec discernement et sous avis dermatologique, offrent des résultats fiables et sécuritaires.
Un dernier réflexe à adopter : la crème solaire. Ce geste simple protège la peau des rayons UV, ralentit l’apparition des taches et préserve la vitalité du visage. Prendre soin de sa peau, c’est choisir des gestes adaptés, préférer la régularité à la brutalité, et miser sur la patience plutôt que sur les promesses instantanées. Les solutions existent, nombreuses et sûres, pour accompagner chaque visage vers un équilibre durable.



